Traduction par Hervé Lavergne

Fiche technique

  • Format 162 x 240 mm
  • Couverture vernie avec rabats
  • 424 pages
  • Nombreuses illustrations
  • Prix de vente public : 24,90 euros
  • Mise en vente le 23 octobre 2025
  • ISBN 978-2-487027-26-8
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Dans la collection DESTINS SINGULIERS

7, Middagh Street, Brooklyn

UNE MAISON D’ARTISTES PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Le sujet

Une formidable utopie artistique et sentimentale à New-York en 1940 !
En 1940, l’éditeur et journaliste (directeur du Harper’s Bazaar) George Davis loue au 7 Middagh Street, sur les hauteurs de Brooklyn, une maison un peu brinquebalante. N’ayant pas les moyens d’en assumer seul la charge, il va y convier en qualité d’hôtes payants, ses amis et les amis de ses amis, souvent des exilés de l’Europe en guerre.
Le premier cercle sera constitué de W.H. Auden, de Carson McCullers, de Jane et Paul Bowles, de Benjamin Britten… et encore de la reine du burlesque Gypsy Rose Lee.
Il s’élargira vite à des hôtes de passage tels que Julien Green, Salvador et Gala Dali, Christopher Isherwood, Klaus et Golo Mann (les fils de Thomas), Lotte Lenya (ex-épouse de Kurt Weill), etc., ainsi qu’à d’anonymes matelots du port tout proche. Et même à quelques animaux de cirque…
Ces artistes en devenir ne se contentent pas de mener là une tumultueuse vie de bohême : ils s’entraident, perfectionnent leur art, chacun dans sa discipline, et se livrent à de passionnants dialogues d’exilés, qui tournent autour d’une question d’une actualité toujours brûlante : quel est le rôle de l’art en des temps troublés ?
Ce livre polyphonique, très bien documenté, est une contribution précieuse à l’histoire culturelle du milieu du XXe siècle, dont il offre un portrait étourdissant.

L’auteur

Née en 1955, Sherill Tippins est une spécialiste de la culture américaine. Après February House, elle a publié la « biographie » d’une autre demeure, le Chelsea Hôtel à New York, et s’apprête à publier une étude culturelle sur les premières communautés de migrants qui passèrent par Ellis Island. Son ouvrage a reçu un succès critique important aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, de la part des plus grands journaux.

Les points forts

Un recueil d’anecdotes souvent très drôles sur les allers et venues et les relations parfois explosives entre des colocataires que rien ne destinait à vivre ensemble. Le lecteur est témoin de la vie quotidienne de la maison, une impression de proximité renforcée par les nombreuses photos du livre.

Nous assistons à la gestation des premières œuvres de grands artistes : les romans de Carson McCullers, les opéras de Benjamin Britten, les grands poèmes de W.H. Auden – auteur trop peu connu en France – et même l’inénarrable polar de Gypsy Rose Lee, Mort aux femmes nues !

Une question obsédante : la mission de l’art et de la culture en temps de guerre. C’est celle que ne cessent de se poser ces artistes profondément honnêtes, confrontés au naufrage de la civilisation.

Toutes les innovations en Amérique, dans tous les domaines, émanaient de cette maison, seul centre de la pensée et des arts que j’aie pu trouver dans toutes les grandes villes du pays.

Denis de Rougemont